La maltraitance

Mis à jour le 05/02/2015

La maltraitance des adultes vulnérables (personnes âgées, personnes handicapées) a longtemps été un phénomène sous-estimé et un tabou. D’autant qu’il s’agit d’une réalité complexe. Qu’elle soit familiale ou institutionnelle, la maltraitance reste en effet souvent difficile à appréhender, tant par son ampleur que par la nature des violences qui la caractérisent.

Le 3977 : le numéro national d’appel contre la maltraitance des personnes âgées et des personnes handicapées.

 Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 19 h coût d’un appel local depuis un téléphone fixe

Ce numéro est destiné :

  • aux personnes âgées et aux personnes handicapées, victimes de maltraitances ;
  • aux témoins de situations de maltraitance, entourage privé et professionnel ;
  • aux personnes prenant soin d’une personne âgée ou handicapée et ayant des difficultés dans l’aide apportée.

Des professionnels à votre écoute : vous trouverez écoute spécialisée, soutien, conseils.
Un suivi de chaque situation : si vous le souhaitez, une prise en charge de proximité sera réalisée par les acteurs locaux. 

1 - La maltraitance, qu’est-ce que c’est ? 

En 1987, le Conseil de l’Europe a défini la maltraitance comme une violence se caractérisant « par tout acte ou omission commis par une personne, s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière. » En 1992, le Conseil a complété cette définition par une typologie des actes de maltraitance :

  • Violences physiques : coups, brûlures, ligotages, soins brusques sans information ou préparation, non satisfaction des demandes pour des besoins physiologiques, violences sexuelles, meurtres (dont euthanasie)…
  • Violences psychiques ou morales : langage irrespectueux ou dévalorisant, absence de considération, chantages, abus d’autorité, comportements d’infantilisation, non respect de l’intimité, injonctions paradoxales…
  • Violences matérielles et financières : vols, exigence de pourboires, escroqueries diverses, locaux inadaptés…
  • Violences médicales ou médicamenteuses : manque de soins de base, non information sur les traitements ou les soins, abus de traitements sédatifs ou neuroleptiques, défaut de soins de rééducation, non prise en compte de la douleur…
  • Négligences actives : toutes formes de sévices, abus, abandons, manquements pratiqués avec la conscience de nuire
  • Négligences passives : négligences relevant de l’ignorance, de l’inattention de l’entourage
  • Privation ou violation de droits : limitation de la liberté de la personne, privation de l’exercice des droits civiques, d’une pratique religieuse.

2.  La lutte contre la maltraitance : une mission du bureau de la protection des personnes :

  1.  Une volonté de cohérence

Pour assurer une plus grande cohérence de l’action menée, le bureau de la protection des personnes de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a été chargé du suivi de dispositifs transversaux relatifs :

  • au traitement des signalements de violences en institution accueillant des adultes (et aussi des mineurs)
  • aux contrôles des structures sociales et médico-sociales accueillant des adultes (et aussi des mineurs)
  • à la mise en place dans ce domaine d’un système d’information