Commission de suivi de site (CSS)

Mis à jour le 18/08/2021

Le décret 2012-189 du 7 février 2012 crée les commissions de suivi de site (CSS) qui se substituent aux anciennes commissions locales d'information et de surveillance (CLIS) issues de la loi de 1975 sur les déchets et aux comités locaux d'information et de concertation (CLIC) issus de la loi de 2003 sur les risques technologiques.

La création de la CSS

La commission est créée par arrêté préfectoral et est requise dans les cas suivants :

  •  pour un ou des établissements relevant du régime de l'autorisation avec servitudes (SEVESO seuil haut) ;
  •  pour tout centre collectif de stockage qui reçoit ou est destiné à recevoir des déchets non inertes ;
  •  pour toute installation d'élimination de déchets sur demande d'une commune située dans le rayon d'affichage d'une installation d'élimination de déchets.

Outre ces cas où la création de la commission est obligatoire, le préfet dispose désormais de la possibilité de créer une commission de suivi de site autour d'une ou plusieurs installations classées relevant de l'autorisation. Cette faculté peut s'exercer soit à la demande d'un tiers (association de protection de l'environnement, élus, riverains), soit à l'initiative du préfet face à des situations appelant la mise en place de telles structures.

La composition de la CSS

La CSS est composée de 5 collèges, avec au minimum, un membre par collège :

  •  représentants de l’État,
  •  représentants des collectivités locales,
  •  représentants des riverains,
  •  représentants des exploitants,
  •  représentants des salariés.

Outre ces membres nommés pour cinq ans, la commission peut comprendre des personnalités qualifiées.
La commission comprend également un bureau composé du président et d'un représentant par collège.

Le rôle de la CSS

La commission a pour mission :

  • de créer entre les différents représentants des collèges, un cadre d'échange et d'information sur les actions menées, sous le contrôle des pouvoirs publics, par les exploitants des installations classées en vue de prévenir les risques d'atteintes aux intérêts mentionnés à l'article L511-1 du code de l'environnement ;
  • de suivre l'activité des installations pour lesquelles elles ont été créées ;
  • de promouvoir pour ces installations l'information du public.

Si cette commission a pour but premier d'être un lieu de débats et de consensus, elle a dans un nombre limité de cas des avis formels à rendre (en matière de PPRT ou d'extension de site de traitement de déchets notamment).

Le fonctionnement de la CSS

Le décret du 7 février 2012 se limite à énoncer les principes de fonctionnement en renvoyant à l'arrêté préfectoral de création ou au règlement intérieur, le soin d'adapter aux circonstances locales, les règles de fonctionnement.

Le décret précise néanmoins que :

  • les CSS doivent se réunir au moins une fois par an ou sur demande d'au moins trois membres du bureau,
  • l'ordre du jour est fixé par le bureau.

La CSS comprend généralement :

  • Le bilan du Système de gestion de la sécurité (SGS), incluant notamment les améliorations de sécurité (formation, moyens techniques etc..), les actions d'information du public, le nombre d'exercice d'alerte, réalisé par l'exploitant ;
  • Le bilan des actions (visites d'inspection et principaux constats) de l'inspection des installations classées de la DREAL Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement ;
  • Le bilan des exercices PPI Plan particulier d'intervention ayant eu lieu peut également être présenté ;
  • Le bilan du PPRT réalisé par la DDT Direction Départementale des Territoires.

L'information du public

Les comptes-rendus des commissions sont à considérer comme des documents administratifs communicables au public.

Les comptes rendus, une fois validés par les membres de la commission, sont mis en ligne sur le site internet de la préfecture.